Omid Noorafkan veut s'inspirer de Rezaei: "Suivre les traces de Kaveh"
- Publié le 12-07-2018 à 10h22
Le nouveau médian iranien de Charleroi, Omid Noorafkan, débarque en Europe. Son nom ne vous dit peut-être rien. Mais en Iran, c’est une star. Grand espoir au pays, Omid Noorafkan (21 ans) débarque à Charleroi avec l’objectif de percer en Europe. Et il se donne les moyens de ses ambitions. Arrivé en Belgique deux semaines avant le début de la préparation zébrée, pour s’acclimater à son nouvel environnement et pour s’entraîner physiquement, le médian a laissé entrevoir des qualités intéressantes lors des premiers matches amicaux et depuis le début du stage à Mierlo.
Des qualités athlétiques, notamment dans les duels, qui tranchent avec sa timidité dans la vie.
Omid, quelles sont vos premières impressions de Charleroi ?
"Depuis que je suis là, j’ai vu un club avec un système de fonctionnement très structuré. Tout le monde donne le sentiment de savoir exactement ce qu’il fait. Notre équipe doit être capable de faire au moins aussi bien que la saison passée."
Ah bon, vous suiviez déjà le Sporting ?
"Oui, j’ai suivi l’évolution de mon ami Kaveh Rezaei (avec qui Noorafkan a joué à l’Esteghlal Téhéran, où Noorafkan évoluait depuis l’âge de 15 ans). Et j’ai tout de suite senti que c’était un club qui donnait l’opportunité de jouer aux joueurs qui travaillent car Kaveh, après son départ difficile, a eu beaucoup de temps de jeu. Cela m’a plu et Kaveh m’a, en quelque sorte, ouvert la porte. Et j’aimerais suivre ses traces."
Rezaei n’avait pas caché ses difficultés d’adaptation l’année dernière. Comment cela se passe, de votre côté ?
"M’acclimater le plus rapidement possible fait partie de mes priorités. Je savais que les débuts seraient un peu compliqués à partir du moment où je quittais mon pays pour un autre, que je ne connais absolument pas. Kaveh l’avait prévenu. Mais le fait d’être arrivé plus tôt m’a aidé à prendre la température. C’était important pour moi de voir l’endroit où j’allais vivre avant de débuter les entraînements."
En Iran, vous avez une grosse cote. Cela vous met la pression au moment d’arriver en Europe ?
"Pour moi, l’objectif est très clair. J’ai laissé ma famille derrière moi, j’ai laissé le confort que j’avais dans un grand club d’Iran où j’avais beaucoup de supporters pour venir tenter l’aventure ici. Je veux progresser, prouver et grandir, comme l’a fait Kaveh. On veut montrer qu’il y a de la qualité dans le football iranien."
Quelles sont vos attentes pour la saison à venir, puis pour la suite de votre carrière ?
"Faire une bonne saison avec Charleroi. J’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour permettre au club d’aller chercher quelque chose. Et après, on verra ce que le football me réserve. Je ne me suis pas encore fixé de plan de carrière. Je viens d’arriver en Europe et j’ai encore beaucoup de choses à prouver avant de vouloir envisager autre chose."
Lors de vos premiers entraînements, on a vu que la communication avec Felice Mazzù était parfois compliquée.
"Oui, il faut s’adapter. Je sais que ce sera difficile au début mais je prends des cours d’anglais pour me perfectionner. J’ai un prof particulier avec qui je travaille de manière quasi quotidienne. J’espère être rapidement plus à l’aise sur ce plan-là même si, dans le football, on peut se comprendre sans forcément parler beaucoup. Et le coach est quelqu’un de très humain. Il a une relation particulière avec ses joueurs et cela m’a marqué dès mon arrivée. Car ce n’est pas donné à tout le monde dans le football."